#59

30 août 2011

Le bateau avait dessalé près de la côte, et la houle le poussait vers les rochers. Pourtant, il n’y avait aucun mouvement, aucune trace de la navigatrice.

– Mon Dieu, il faut faire quelque chose !

Le voilier était trop loin du port pour que les secours arrivent à temps. Surtout dans ces conditions. Et il n’était pas sûr que beaucoup de bateaux de secours soient encore à flots…

Soudain, Jacques eut une idée. Il lança du mieux qu’il pouvait le galet qu’il avait dans la poche vers la mer, en espérant de tout son cœur qu’il ricoche sur l’eau. Et il descendit quatre à quatre l’escalier, puis courut se jeter à l’eau, pour attendre.

Peut-être n’avait-elle pas survécu à la tempête. Peut-être était-elle partie. Peut-être l’avaient-ils retrouvée. Peut-être le galet n’avait pas ricoché…

Mais non, la sirène apparut, enfin.

– J’espère que tu as une bonne raison de me faire venir au milieu de tout ce monde !

– Bateau… rochers… là-bas… sauver…

Dans le fracas des vagues, les mots de Jacques se perdaient. Mais elle comprit. Elle plongea immédiatement, et disparut.

Jacques sortit de l’eau, trempé, au milieu des gens incrédules. Ils avaient vu un homme affolé courir, se jeter à l’eau, attendre, parler à une femme sortie des eaux, puis se relever pendant qu’elle disparaissait à nouveau…

Il continua à scruter la mer. L’embarcation se rapprochait dangereusement des rochers.

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