#64

4 septembre 2011

Juliette allait beaucoup mieux. Avec Isabelle, elles faisaient les courses, tout excitées, pour la « rencontre » du soir. Maintenant, même s’il restait difficile d’accéder ou de quitter le village, la supérette était normalement approvisionnée.

La sirène avait demandé des sushis, histoire de voir comment les humains mangeaient le poisson ; et du chocolat, pour tester la nourriture terrestre.

Juliette et Isabelle achetèrent aussi du pain, du fromage, des fruits, de l’eau et du vin blanc. Sans oublier des assiettes et des couverts en plastique.

Elles rentrèrent ensuite se préparer à la soirée, se faire belles. Elles ne se maquillèrent pas : il était très probable qu’elles aillent à l’eau. Et puis, fin prêtes, elles sortirent au coucher du soleil.

Elles retrouvèrent Jacques sur le port. Il les déchargea d’un des sacs du repas, et il se mirent en route pour la petite plage.

C’était paisible. Depuis le « déluge », le village était devenu très calme. On entendait quelques grillons, et une ou deux cigales tardives. Et ils ne virent personne.

La plage était au coin de la digue, qui la cachait du port. C’était une cale de mise à l’eau désaffectée : il y avait un ponton de pierre qui s’avançait dans la mer. L’eau n’était pas gelée, cette fois : elle était recouverte de nénuphars. Comme la mer était lisse, on se serait cru sur un lac – le sel en plus.

Jacques et Isabelle commencèrent à déballer le repas, en attendant la nuit.

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